Nathalie 3 étoiles LLRedac, 04 Juillet 2023
2023 se marque par une révolution technologique majeure: l’arrivée de ChatGPT dans notre vie quotidienne. En effet, vous n’avez pas pu manquer l’entrée fracassante du chabot d’OpenIA. Mais si l’intelligence artificielle fait le bonheur de certains, d’autres au contraire s’interrogent. Le monde digital est en pleine effervescence.
Le métier de rédacteur web va-t-il disparaître face à l’IA ?
En effet, pourquoi faire appel à un professionnel de contenus digitaux ? Surtout si un programme informatique peut générer du texte gratuit à l’infini? Zoom sur un questionnement bien légitime: quel avenir face à l’IA?
Pour dompter la bête, encore faut-il comprendre ce qu’il y a sous le capot de l’intelligence artificielle ! Alors, qu’est-ce que l’IA? Tout simplement un programme informatique employé par une machine.
Ceci dans le but de « reproduire des comportements humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité » (définition du CNIL).
Vous avez une question sur un produit d’un site e-commerce?
Bienvenue dans l’ère des chabots ! Ce programme informatique permet de communiquer avec vous par écrit ou par oral.
Son objectif ? Répondre à vos questions. Vous donnez l’impression que vous discutez avec un être humain.
Cela ne vous rappelle rien ?
Ces agents conversationnels existaient bien avant l’arrivée d’Internet, aussi incroyable que cela puisse paraître. Le premier chatbot est né en 1966 et avait pour nom Eliza.
Elle imitait le comportement d’une psychothérapeute. Elle se contentait de repérer un mot-clé pour répondre aux patients.
En 1997, nouveau progrès. Deep blue, une machine learning*, bat le champion d'échecs Kasparov.
Dans les années 2000, l’arrivée de la data et du Big data annoncent l’ère desdonnées massives (textes, photos, vidéos), indispensables à l’IA.
2011: arrivée de Siri, assistant vocal de l’iPhone, puis Alexa avec Amazon.
*Machine learning :jeux de données qui permettent à des programmes informatiques d’apprendre par eux-mêmes.
2023… L’annonce fait l’effet d’une bombe dans le monde. Une version améliorée des chabots est mise à disposition du public !
L’intelligence artificielle rentre par la grande porte.
Le plus célèbre agent conversationnel a pour nom ChatGPT. Il a été créé parOpenAI, une société cocréée par Elon Musk, en 2015.
Il aura donc fallu une vingtaine d’années pour que ChatGPT voie le jour.
Normal, puisqu’il a dû être nourri par des milliards de données appartenant au Big data.
Pour enseigner 175 milliards de paramètres à ChatGPT, rien de plus simple. L’IA dispose d’unapprentissage supervisé - elle apprend toute seule à partir d’un jeu de données - et d’un apprentissage par renforcement.
Alors, cette IA, doit-on la considérer comme une amie sur laquelle on peut s’appuyer ? Comme une ennemie qu’il faut surveiller en attendant des jours meilleurs?
Et si l’intelligence artificielle n’était finalement qu’une jolie manière de nous valoriser, nous, les rédacteurs web?
Un programme informatique ne possède pas d’émotions humaines, hormis dans les livres de science- fiction. Une IA est incapable d'éprouver de la joie, de la tristesse, de la colère, de l’empathie. Connait-elle l’odeur du jasmin ou de l’herbe fraichement tondue?
Discerne-t-elle la différence entre le goût des fraises ou des poires ? Ressent-elle le vent sur ses cheveux ou la caresse d’une main d’enfant ? Non, bien sûr !
Elle ne peut donc pas rivaliser avec un être humain, qui lui, possède une incroyable palette de sentiments. Cette dernière, essentielle pour rendre des écrits plus vivants et transmettre des émotions.
Et n’oublions pas également que ceux qui liront ces contenus digitaux sont… des humains.
Autre bonne nouvelle pour le rédacteur web. L’IA se nourrit de l’existant… contenu surLa Toile : le bon comme le mauvais, le faux comme le vrai. Et que dire de la provenance de Big data, ces mégadonnées qui alimentent l’intelligence artificielle ? Celles-ci fournies par les GAFAM ou Big Five (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), de nationalités… américaines !
Vous nous voyez venir ? Par ailleurs, le top trois des utilisateurs d’Internet (et qui nourrit aussi Big data) provient, sans surprise, de Chine, d’Inde et des USA.
Les informations de l’IA se rattachent donc en grande majorité à des pays extérieurs à la France. Avec une culture et des traditions, parfois divergentes, à l’opposées de nos convictions.
Nourrie de l’existant, l’intelligence artificielle est ainsi incapable decréer une œuvre qui n’existe pas. À l’inverse de l’être humain qui lui est doté decréativité. L’IA va donc recycler sans arrêt ce qu’elle va trouver sur le Web, tel Sisyphe.
Par ailleurs, une IA est un programme informatique. Elle doit ainsi accomplir desinstructions strictes et suivre desrèglesbien définies. Impossible de sortir du cadre.
Certaines IA utilisent toutefois des algorithmes générant des résultats aléatoires.
Cependant, elles créent des œuvres au moyen de l’existant présent sur le Web et non grâce à leur originalité et leurs émotions. Rappelons par ailleurs qu’un contenu unique est primordial pour améliorer son référencement naturel, ce que ne permet pas encore l’IA.
Comment savoir si les IA nous garantissent de bonnes informations ?
Ces dernières peuvent en effet nous donner des résultats absurdes ou faire des erreurs: lorsqu’elles ne comprennent pas la question où qu’elles ne trouvent pas la réponse.
N’oublions pas qu’une IA est là pour nous apporter un résultat, quel qu’il soit !
Il vous faudra ainsi vérifier toutes ses sources ! Et la vérification prend du temps. Ce que vous gagnerez en rédaction, vous la perdrez donc en contrôlant ses informations.
Par ailleurs, les bons rédacteurs Web SEO le savent. Lorsque l’on rédige, on se doit d’utiliser des sources primaires. C’est-à-dire des données qui sont fiables et de première main. Faites un essai sur l’IA de Bing, vous serez surpris!
Pour faire face à l’utilisation généralisée des contenus produits par l’IA, Google a décidé de réagir en mettant à jour son algorithme, Helpful content. Le moteur de recherche prône en effet, et ce n’est pas nouveau, des contenus originaux et de qualité !
Des écrits donc loin de correspondre à ce que rédige l’IA !
Ainsi, les articles générés par des humains pourront tirer leur épingle du jeu face aux données de l’IA.
Si le rédacteur web gagne des points sur l’IA, ce n’est pas pour autant qu’il doit se reposer sur ses lauriers ! En effet, avec l’arrivée de l’IA, le métier de rédacteur web est voué à évoluer.
Pourquoi ?
Parce que l’IA permet un gain de temps considérable sur des textes qui ne demandent pas de créativité. Les grands gagnants sur l’IA seront ainsi des rédacteurs qui produisent destextes de qualité et qui connaissent le SEO sur le bout des doigts.
Qui apportent de la valeur !
Pour faire face à l’IA, mieux vaut donc savoir l’utiliser. Ceux qui resteront sur le champ de course seront ceux qui utiliseront l’IA à bon escient, en intégrant debonnes pratiques. L’intelligence artificielle servant d’assistante pour destâches répétitives.
Ainsi, le rédacteur web aidé de l’IA pourra se concentrer sur l’essentiel: descontenus originaux qui apportent une vraie valeur ajoutée, sans oublier du copywriting et bien sûr du SEO. Bref, des rédacteurs haute-couture !
L’avenir appartient aux audacieux, aux artisans de contenus rédactionnels alliés à l’IA.
Ceci afin d’automatiser des tâches répétitives afin de se consacrer à des travaux plus nobles.
Voyons l’arrivée de l’intelligence artificielle comme une opportunité d’évolution de nos métiers du digital : plus de temps pour créer des textes sur mesure avec une stratégie SEO.
Le rédacteur web utilisera l’IA pour gagner en efficacité et se concentrer sur les parties plus créatives.
Ainsi, seuls les bons rédacteurs, ceux qui feront du contenu de qualité, survivront.
Une excellente nouvelle, donc, pour les métiers de la communication.
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